Two weeks ago my friend Denise dropped an idea into my lap that was impossible not to love. She had found two old photos in an antiques store, one of a woman and one of a man, both circa 1920 or so and taken in Québec (Sorel and Sherbrooke). We decided to write each other love letters in character. I was Théophile and she became Marie-Evangéline. We then made a small exhibit with the letters and photos at her 1920's-style speakeasy event. The highlight was when we got to read them aloud. Here's my letter, and the photo.
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Ma charmante Marie-Evangéline :
Je dois le dire directement, ma belle, avant de raconter les plaisanteries de ma vie ici à Montréal. Tu me manques. Comme une partie de mon corps a été enlevé, je suis démuni sans le bonheur de ton esprit tout près de moi. Mais l’espoir de vous voir encore bientôt me donne le courage de persévérer avec mes études ici à l’école normale.
Depuis notre dernier séjour ensemble à Sherbrooke, tu reviens dans mes pensées à tout bout de soufle. Je me sens coupable, parti vers un nouveau futur sans toi, ma lumière resplendide. Avez-vous la bonté d’âme de me pardonner? D’ouvrir votre Coeur aux sentiments profonds qui surgissent? J’ôse rêver d’une journée pleine de grâce dont je serai près de vous encore une fois.
La vie ici à Montréal est sans cesse. L’école est située sur la ferme Logan, tout près du plateau principal de la ville. Je me sens chanceux d’être impliqué dans une formation si distinguée, quoique la grande majorité des maîtres de notre pays ont passé par ses portes. En effet, les religieux sont bien préparés pour l’enseignement, et ne perdent aucun moment pour nous avertir des grands dangers séculaires qui nous menacent dans la ville.
La semaine passée nous sommes allés vers le centre-ville, jusqu'à la grande rue St-Laurent. Là, nous avons rencontré des Protestants et même des Juifs. Notre ordre faisait du travail missionaire parmis les non-Catholiques, tandis que nous, les étudiants de l’école normale, visitions la cathédrale principale. Quel bel édifice Evangéline, j’espère le voir un jour avec vous.
Je dois retourner à mes études, nous avons un examen préliminaire demain matin, mais c’est difficile de m’y mettre pleinement avec les mémoires dansantes de votre sourire si près de mon cœur. L’auteur Prévost nous a dit que l'esprit perd sa force en s'assujetissant trop à l'empire des sens, mais c’est justement la perte de force émergeant de mes sentiments qui me rend amoureux de vous, ma jolie Marie-Evangéline.
Avec la foi de mon Coeur, Esprit et Ame
Votre Théophile
Montréal, 20 mai, 1922
Thursday, May 15, 2008
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1 comments:
This is fantastic! What a great idea!
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